Qui défend les hommes ?
Au risque de passer pour une collabo et d’être interdite de shopping durant les soldes (c’est la punition suprême), je pense que quelqu’un devait le faire ! J’ai vu, vécu et entendu beaucoup d’histoires, certaines parmi mes proches, qui m’ont amenée à me poser une question : les hommes respectueux qui se font classer dans la catégorie macho et/ou pervers sans raison apparente, qui les défend ?
J’en suis arrivée à cette réflexion suite à plusieurs petits événements dont j’ai fait une sélection spécialement pour vous ! (c’est cadeau, une preview de Noël !)
Le premier me concerne personnellement. Cet été, j’avais un lunch avec une amie au centre de Lausanne. Au retour du petit coin, mon amie me dit : « j’ai un message pour toi ! De la part de l’homme qui était assis en face ! Je dois te dire que d’avoir accordé ton haut à tes ongles c’est très beau ! ».
Un compliment, gentil, sans suite (non il n’a pas laissé son numéro !) et qu’il n’a pas osé me dire en face… Peut-être était-il timide, mais dans ce cas il n’aurait pas abordé mon amie !
J’en conclu donc qu’il a dû avoir peur que cela soit mal pris, et pourquoi à votre avis ?
Sur le moment ça m’a rendue un peu triste (j’ai donc dû commander un 2ème Spritz) : on ne peut donc même plus recevoir de jolis compliments spontanés à cause des préjugés et réactions excessives de certaines femmes ? (j’ai dit « certaines », pas « toutes », ne vous énervez pas !)
Deuxième exemple : il concerne un ami, sympa, serviable, bref qui a de l’éducation. Il attendait le bus et lorsque celui-ci arriva, il vit une femme très chargée et lui proposa gentiment de monter ses sacs dans le bus. Résultat : il s’est fait insulter ! Il semble que vouloir décharger quelqu’un tout en la laissant monter d’abord, soit le prétexte ultime pour visionner plus longtemps « sa face arrière ».
Conséquence : déçu et surpris, mon ami ne proposera plus son aide alors que cela fait partie de la personne qu’il est, de ses valeurs !
Je comprends que l’on se méfie : des esprits irrespectueux et mal tournés il y en a bien trop, mais un simple « non merci » aurait été suffisant non ? Parce que là on est quand même sur une belle extrême ! (non pas la glace au chocolat !)
Dernière exemple : il concerne une vidéo que j’ai vue sur les réseaux sociaux (mais la blonde qui est en moi a oublié lequel…). Une femme (dont le profil n’était pas qu’une suggestion de son caractère qui paraissait se situer quelque part entre « vénale et superficielle ») avait publié une vidéo de son compagnon (ou mari, peu importe) en train d’effectuer une tâche ménagère, avec en commentaire :
« voilà pourquoi je l’ai choisi ». Le ton était moqueur, des émoticônes explicites accompagnaient le commentaire (tu sais, ces espèces de bonhommes bizarres dont je ne comprends pas toujours l’expression). Ça m’a d’abord fait mal au cœur pour ce garçon qui se faisait afficher par sa propre copine, et puis ça m’a mise en colère ! Je défendrai toujours l’égalité homme-femme, mais pour moi elle va dans les deux sens ! (tu sais l’ascenseur qui monte, il descend aussi….)
Si un homme avait publié cette vidéo, il se serait fait lapider ! (bon ok, on ne fait plus ça, mais t’as compris l’idée ?) Sérieusement, prends 10 secondes pour réfléchir à la réaction du monde face à une vidéo d’une femme en plein ménage avec le même commentaire que sur celle dont je parle. On est d’accord ? Ce serait le scandale qui finirait dans 20 minutes ainsi que sur tous les comptes des féministes et le mec n’aurait plus qu’à économiser pour partir faire un voyage sur la Lune ! (apparemment on peut voyager vers la lune maintenant, il faut juste le montant équivalent à la valeur du stock mondial de Louis Vuitton)
Tout ça pour conclure sur quelque chose qu’on sait mais que nous oublions, spammées par les mauvais exemples qui poussent plus vite que l’acné : il existe encore des hommes qui ont de l’éducation, qui sont serviables et respectueux ! Malheureusement, à force de les agresser sans prendre 20 secondes pour observer avant et écouter notre instinct, ces hommes-là se font de plus en plus discrets. Et maintenant le bât blesse : nous nous plaignons de ne plus en croiser mais peut-être est-ce un petit peu de notre faute aussi… ? (j’ai bien dit «un petit peu et aussi » et pas « uniquement », ne criez pas !)
Bref, on y revient à mon fameux : préjuge-toi toi-même !
Egalitairement vôtre ! Karine
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Karine Leresche
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