Ai Weiwei, l’artiste contemporain mondialement connu a récemment publié sa biographie : 1000 ans de joie et de peine. A 64 ans, un peu jeune pour une biographie non ? Et pourtant, à la lecture de ce livre, on est bien tenté de croire que c’est 1000 vies que cet homme a vécu…
En préambule, on peut lire quelques lignes d’un poème de son père, Ai Qing :
(…) Non, le palais fastueux
N’est déjà plus que ruine
1000 ans de joies et de peines,
Dont il ne reste aucune trace
Hommes qui vivez, profitez de la vie
N’espérez pas que la terre en gardera le souvenir
Dans cette autobiographie, dédiée à son père et à son fils, ce sont près de cent ans de l’histoire de la Chine qui sont explorés. Aussi historique que personnel, le récit débute en 1910, année de naissance d’Ai Qing et se poursuit avec la vie de ces trois hommes jusqu’en 2015, illustrant celles de trois générations de Chinois. A 50 ans d’écart, les similitudes entre la vie d’Ai Weiwei et celle de son père sont frappantes : des études à l’étranger en passant par la censure et les emprisonnements, Ai Weiwei et Ai Qing mènent leur combat à travers leur art. Ai Weiwei explique que c’est en 2011, lors de son emprisonnement en Chine, qu’il a réalisé à quel point il connaissait mal son père et que c’est à cet instant que le besoin d’écrire ce livre lui est venu, afin d’éviter à son propre fils, Ai Lao, de souffrir un jour du même regret.
Les seules choses que je peux vous conseiller, pour éviter les regrets, c’est de lire ce livre et d’aller voir les œuvres d’Ai Weiwei, dès que vous le pouvez !
Petite joie en ouvrant mon exemplaire acheté à la librairie de la Plateforme 10, quelques jours après la table ronde organisée en l’honneur d’Ai Weiwei par le Musée cantonal des beaux-arts (MCBA), à Lausanne : il est signé par Ai Weiwei 🙂
Plus d’informations ici
Ai Weiwei, 1000 ans de joies et de peines, traduction par Louis Vincenolles, Edition Buchet Chastel
Par Edwige @lachouetteoftheforest