AccueilcultureChronique d’une femme libérée : Pourquoi t’es encore seule ?

Chronique d’une femme libérée : Pourquoi t’es encore seule ?

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Parce que je suis une psychopathe qui planque des réserves monstrueuses de sucre dans sa cave ! Parce que je suis une schizophrène et Marie-Clarence ne veut pas d’homme entre nous !
Parce que la nuit je me transforme en loup-garou !

Assez plaisanté (non en fait, on ne plaisante jamais assez !), cette question, elle sort du chapeau à malice de l’insensé, non ? Elle est forte en chocolat, vous ne trouvez pas ? Quelle réponse peut-on attendre d’elle ?

Est-ce que vraiment il existe des personnes qui pensent qu’on a un pouvoir sur l’amour ?
Qui pensent que l’on sort de chez soi le matin en se disant « ce soir je rentre avec l’homme de ma vie ! » ou alors « ce soir il y a Grey’s Anatomy alors je me mettrai en couple demain ! » ?

Ok, je vous entends d’ici, vous êtes déjà en train de dire tout bas dans votre tête : « Oui mais on choisit d’être avec la personne ou pas ». Certes, un point pour votre cerveau en ébullition, mais choisissons- nous le moment où la rencontre se produit ? Non… un point pour moi, balle au centre. Une amie me dit toujours que dans cette vie il y a 2 certitudes : la première c’est qu’on va mourir, la deuxième c’est qu’on paiera des impôts jusqu’à ce jour-là. Pour le reste il n’y a aucune règle, demain je peux gagner à l’euro million, tomber sur un coach musclé au grand cœur et partir vivre dans un château ! Et puis demain je peux me faire virer, larguer parce que Monsieur est tombé amoureux de sa secrétaire taille mannequin de 25ans et retourner vivre chez maman !

Donc quand on me demande pourquoi aujourd’hui je suis seule ma réponse, la seule que j’ai trouvée du moins, est : je ne sais pas, j’ai d’autres choses sur lesquelles me concentrer en ce moment et je laisse faire la vie, elle met qui il faut, quand il faut sur le chemin.

Il recommence votre cerveau, là il se dit « oui mais y a sûrement d’autres raisons, est-ce qu’elle est détestable ? C’est surement parce qu’elle est trop ironique dans ses chroniques ! Est-ce qu’elle ne répond pas aux normes du dictat de la mode et du physique acceptable ? Est-ce qu’elle ne passe pas ses journées enfermée à manger des chips sur le canapé ? C’est sûrement qu’elle n’est pas prête ! Il soit y avoir une histoire pas réglée, peut-être un ex psychopathe ? Est-ce qu’elle est trop timide ? Peut- être même… summum de la sommité, qu’elle est une Tanguy au féminin, qu’elle vit chez ses parents, qu’elle ne sait pas faire cuire des pâtes ni faire sa lessive ? »

Rien de tout ça, enfin je crois (je n’habite pas avec maman, je sais faire cuire des pâtes et je lave mes habits en tout cas !). Je ne souffre pas de cette situation, je n’ai aucun problème à être célibataire. Mes journées et soirées sont occupées, je sors, je passe du temps en famille, je ne ressens aucun manque qui soit douloureux. Demain je rencontre quelqu’un, c’est bien, si c’est dans 1 an c’est bien aussi, tant que je vis une histoire saine, stable avec plus de hauts que de bas… Aucune dépendance affective en vue, moi et moi-même allons bien !

Je crois qu’il y a aussi quelque chose qui a à voir avec l’âge. Avec l’expérience, on sait ce qu’on ne veut plus, on connait ses limites et celle des compromis faisables. On préfère être seule que de se torturer l’esprit parce qu’on a appris qu’il vaut mieux dépenser son énergie dans le positif, vivre sereine, plutôt que de se battre avec des histoires qui vont droit dans le mur.
On se choisit soi-même (#memyselfandi).
On ne veut plus sauver quelqu’un, on cherche un compagnon, un partenaire d’égal à égal.
Une rencontre d’âme à âme.
Quelqu’un qui sait entendre les silences sans tenter de les briser.
Quelqu’un qui n’a aucun problème à nous laisser passer la soirée avec nos copines et qui en profitera pour aller voir ses potes sans envoyer 22’000 messages. Quelqu’un qui, quand il te regarde, c’est Time Squares dans ses yeux, comme dirait Virginie Grimaldi.
Quelqu’un qui sait qu’il faut se manquer pour ne jamais oublier à quel point on s’aime et pour ne pas tomber dans une routine qui consiste à :
« Raconter ce que Ginette a dit à la cafétéria ce matin, puis se poser avec un plateau TV devant Netflix avant d’aller sagement dormir à 20h45 et en faisant bien attention à respecter le côté du lit de chacun. »

Et j’en arrive finalement au comble de mon histoire. Lorsque j’ai donné la réponse la moins satisfaisante possible à mon interlocuteur qui a déjà fait son top 10 des raisons possibles de mon célibat ; celui-ci passe les 30 minutes suivantes à m’expliquer tout ce qui ne va pas dans son couple. Alors je m’interroge : l’anormalité de mon célibat ne controverse-t-elle pas avec l’anormalité de faire le choix d’être malheureux ? Ou de ne pas être capable d’en faire… ? Qui est le/la plus heureux/se des deux ?

Bridgetement vôtre ! Karine

Ps : si tu es sportif (mais avec les plaques de chocolat, sinon ça ne compte pas), grand, avec un permis de bateau (si t’as le bateau qui va avec : un atout), que tu sais cuisiner (mais équilibré) et que ça ne te dérange pas que je ne passe pas mes soirées à t’attendre, contacte-moi : [email protected]

Karine Leresche
Instagram : @une_armee_de_resilients

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